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" Vous faites craquer ? "


Le craquement articulaire provoqué volontairement par l'ostéopathe est sujet à beaucoup de discussions. D'une part son origine reste mystérieuse pour la plupart des patients, ce qui peut le rendre impressionant, d'autre part le thérapeute lui-même n'est parfois pas capable d'expliquer le processus physiologique de ce bruit lors de la manipulation ostéopathique.


Une explication biomécanique


Plusieurs hypothèses sur l'origine de ce bruit ont été émises, dont la plus défendue qui est celle de la cavitation.

1- Il s'agit de la création de petites vacuoles de gaz dans le liquide synovial de l'articulation lors de la mise en tension de l'articulation par le thérapeute.

2- Puis, lors de la manipulation (ou trust) les deux surfaces articulaires sont séparées par un geste court et vif (haute vélocité et basse amplitude), la pression dans l’articulation excède alors celle de la bulle gazeuse qui est donc aplatie et produit un bruit de craquement.



L'étape la plus importante pour l'ostéopathe est la séparation des facettes articulaires selon le bon angle, et sur une articulation précise. Le bruit (l'aplatissement de la/les bulle/s de gaz) va seulement permettre une augmentation de la mobilité articulaire à son maximum pendant une période dite "réfractaire" (= on ne pourra plus provoquer un 2e craquement au même endroit) d'environs 20 minutes.


Le bruit ne fait pas l'ostéopathe ...


C'est donc en partie grâce à ce craquement que vous pouvez vous sentir soulagé en fin de séance, mais ce n'est pas tout ! Car une fois les facettes articulaires libérées, votre ostéopathe doit s'assurer que les tensions autour et à distance de cette articulation sont levées, de manière à éviter le retour de cette articulation dans une malposition.

Enfin, parfois le thérapeute peut décider de commencer par libérer les tensions non-articulaires (viscères, nerfs, fascias, muscles, dure-mère etc), voire ne pas du tout manipuler dans certains cas. Cela est à apprécier en fonction du patient, des symptômes et du diagnostic ostéopathique.

Le but de la non-manipulation est aussi parfois de préserver l'intégrité des ligaments autour de l'articulation, puisque lors de la deuxième étape ces ligaments sont sollicités de façon intense. Des manipulations trop fréquentes pourraient engendrer une laxité ligamentaire et donc des instabilités articulaires.



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